Les actions habituelles

Nos actions peuvent se classer selon 3 critères:

♦ un critère « domaine d’extension »: dont l’impact peut-être local ou régional, éventuellement national, voir même international ;

♦ un critère « collecte de fonds », qui serviront pour différentes actions, quelque soit l’extension géographique ;

♦ un critère « offre de temps », par le bénévolat de chacun des membres.

 

Offre collective de temps  sans collecte de fonds, par exemple :

  • Banque alimentaire (dernière semaine de Novembre) : Extension nationale ; collecte de denrées alimentaires…
  • Expovente de tableaux de peintres Haïtiens (Mars 2010) : Extension internationale, suite à la catastrophe naturelle, pour venir en aide au peuple haïtien; *(article ci-dessous)
  • Rencontres avec les clubs jumelés : Extension internationale, diversité, rapprochement des peuples…

 

Collecte de fonds, sans offre collective de temps, par exemple :

  • Opération champagne : les fonds ainsi récoltés (localement) peuvent servir pour des actions locales ou régionales en participation avec d’autres clubs, voir des actions internationales (ex : puits d’eau en Afrique).
  • Séance de cinéma « espoir en tête » : Extension nationale ; les fonds ainsi récoltés par l’ensemble des clubs  sont remis au  Comité scientifique de Fédération pour la Recherche sur le Cerveau sur appel à candidature de chercheurs ayant présenté leurs projets pour acquérir du matériel…

 

Combinaison offre collective et bénévole de temps avec collecte de fonds, par exemple :

  • Vente de fleurs, à la fête des mères, pour les autistes : Extension locale ;
  • Organisation de concerts : Extension locale pour l’offre de temps, les fonds pouvant servir indifféremment pour des actions locales ou nationales…

 

Missions assumées par des membres ou sous-groupes du club, par exemple :

  • Prix de l’enseignement professionnel : Extension régionale ; promouvoir le travail manuel auprès des jeunes.
  • Echange international de jeunes de 16 à 18 ans : Extension internationale ; permettre à des lycéens d’aller vivre une expérience d’échange et de partage à l’étranger.
  • Soutien d’organisations caritatives (petits frères des pauvres) : Extension locale, il s’agit surtout là de donner du temps, de la présence…ex : accompagnement de personnes isolées.

 

Financement  d’actions sélectionnées, par exemple:

  • Associations de parents d’enfants autistes : Extension locale ; aide pour achats d’équipements ou de matériel…
  • Shelter boxes : Extension internationale, mise à disposition de kits de survie à destination de populations sinistrées. Un kit comprend ; une tente pour 10 personnes, des tapis de sol, des couvertures, un réchaud multi-combustibles, des ustensiles de cuisine, des jerricans, un système de purification d’eau, des outils : scie, hache, pelle, cordes, des filets anti-moustiques, pack d’activités pour les enfants.
  • Coup de pouce : Extension locale, par exemple, aide à des étudiants ayant besoin de moyens matériels pour finaliser leur thèse.
  • Polio plus : Extension internationale ; après 20 ans de travail intense, le Rotary et ses partenaires sont sur le point d’éradiquer cette maladie tenace. Un effort soutenu est nécessaire pour faire disparaître la polio de la surface de la terre. Il s’agit d’une action phare et historique du Rotary International !

 

Important: Pour chacun des financements, il importe de souligner ;

– l’éventuel « effet de levier » apporté par le district et par la fondation, ainsi qu’

– aucune aide financière n’est accordée sans l’obtention d’un dossier complet remis par l’association demandeuse, ce dossier fait ensuite l’objet d’une étude du bureau et l’approbation finale est soumise au vote des membres du club.

* Les peintres haïtiens à Corenc

Des 9 aux 21 Mai inclus, La Condamine, où s’est établie une tradition reconnue d‘hospitalité pour les arts plastiques, accueille une exposition vente d’S uvres haïtiennes intitulée « Haïti après le chaos ». Cette manifestation est le fruit d’une collaboration entre l’association, chère aux Corençais, « culture et patrimoine », le club Rotary « Drac/Romanche » et l’APAM qu’il convient de présenter.

Créée en 1989, l’Association pour la Promotion des Arts du Monde, fonctionne sans aucune subvention. Ses revenus sont constitués uniquement du produit des ventes des tableaux qu’elle achète, entre autres, en Haïti. L’association poursuit trois buts :

Promouvoir les productions des artistes plasticiens des pays sous-développés.

Affecter tous les bénéfices réalisés sur les ventes à des œuvres humanitaires.

Permettre à tous de s’offrir une œuvre de qualité pour un prix abordable

L’achat de ces œuvres par l’Association dans leur pays d’origine, aide ainsi des artistes de ces pays et ceux, souvent nombreux, qui vivent autour d’eux.

Ces œuvres, revendues un peu partout à travers la France, dégagent des bénéfices qui permettent à l’APAM de financer un certain nombre d’actions .

Les projets soutenus par l’APAM-Haïti :

– L’école et le dispensaire St Alphonse, situés au cœur du bidonville de la « Cité Soleil » à Port-au-Prince ou 500 000 personnes vivent dans le plus grand dénuement; scolarisent 800 enfants et accueillent les mères avec leurs enfants.

– Le foyer Alice Garoute de la ligue féminine d’action sociale qui est situé près de Port-au-Prince, accueille et forme aux tâches ménagères et agricoles, ainsi qu’à la puériculture, des jeunes filles de la campagne, pauvres, souvent orphelines. Ce dispensaire accueille aussi les enfants dénutris et leur mère.

– Le centre culturel Alcibiade Pommayrac à qui l’APAM apporte des subsides pour son fonctionnement (un repas par jour par élève) et surtout des bourses d’études supérieures en France pour ses meilleurs bacheliers, lesquels retournent ensuite au lycée comme enseignants.

Face à l’ampleur d’un désastre, comme le séisme qui a ravagé Haïti, chacun a un sentiment d’impuissance. Certes, des ONG récoltent des millions, des hommes d’Etat parlent de milliards, mais l’individu solidaire a souvent l’impression de lancer son obole comme une bouteille à la mer. C’est pourquoi le club Rotary, « Drac/Romanche » cherche des partenaires sur le terrain et des actions pérennes. Car, passée l’émotion, il reste la misère et au milieu des ruines, doit poindre à nouveau la lumière. Lorsque les éléments déchaînés semblent avoir rétabli le chaos originel, il faut un « fiat lux ». Cette lumière, et toute la luxuriance des couleurs de la vie, le peuple Haïtien, sait les trouver en lui même, dans la création d’un l’art plus fort que tous les malheurs. Mais pour entretenir la flamme, il a besoin d’un soutien durable et d’une reconnaissance d’ailleurs bien justifiée par son talent.

 

« Un peuple d’artistes habite Haïti ». Malraux, 1975. (1)

Si l’on en croit « alliance-haïti »(2), « de tous les moyens d’expression, la peinture est le plus utilisé en Haïti. Elle s’expose partout, dans les ruelles encombrées de la capitale, le long des plages, dans les provincesÉLes haïtiens semblent tous être peintre ou en passe de le devenir. Le quotidien, fait de peines et d’espoirs, prend vie sur la toile en un merveilleux mouvement de couleurs sous leur main habile ».

La peinture haïtienne trouve sa richesse dans la diversité des peuples qui ont fait son histoire. Déjà, avant l’arrivée des Africains, les Indiens Arawak avaient utilisé le dessin comme technique d’expression pour produire les fresques découvertes par la fouille de certaines grottes. Puis, après Christophe Collomb, l’art haïtien s’est nourri de l’apport des peuples provenant de différentes régions d’Afrique noire,

Dès l’indépendance (1804), la première Académie de peinture haïtienne, créée au Cap-Haïtien par le roi Christophe lui donne ses lettres de noblesse. ..

Les dieux, ou les esprits (loas), sont omniprésents dans la production haïtienne, comme en témoigne un André Pierre, grand maître du vaudou, grand maître de la peinture (3). Les « Loas » accompagnent les peuples d’Haïti chassés du oays d’origine. Selon (2), « le paradis terrestre que l’on retrouve à travers l’art haïtien est un paradis à jamais perdu mais non oublié, un souvenir lointain, un lieu connu mais qui ne peut plus être visité qu’aux travers de l’imagination ? Une plénitude devenue réminiscence »

En 1944, l’aquarelliste américain Dewitt Peters crée le Centre d’art, d’abord destiné à l’enseignement d’une élite bourgeoise. Mais bientôt des autodidactes d’origine très modeste, comme Hyppolite, viendront aussi y déployer leur talent, sans la moindre notion d’académisme, créant des œuvres naïves, souvent inspirées du vaudou. Breton les verra et les célèbrera dans « le surréalisme et la peinture ».

La reconnaissance internationale aidant, le centre d’art fait des émules, comme l’école de Saint Soleil, des peintres Maud Robert et Tiga, à Soisson-la-Montagne. Ce même Tiga, qui avait fait découvrir la peinture haïtienne à André Malraux, en 1966 à Dakar, au Festival mondial des Arts Nègres, l’invite en décembre 1975. Malraux, peu avant sa mort, se retrouve parmi cette communauté de peintres paysans qui l’éblouissent et dont il vantera le génie dans son dernier livre consacré à l’art : « L’Intemporel ».

Aujourd’hui les « naïfs haïtiens », requalifiés de « primitifs modernes » selon le mot de Michèle Grandjean, sont devenus savants. Les écoles de peinture foisonnent et ses peintres représentent la quatrième génération. « Tous les styles possibles, du plus naïf au plus sophistiqué, y sont exploités » (3)

– 1 – André Malraux, L’Intemporel, La Métamorphose des Dieux. III, 1976

– 2 – http://www.alliance-haiti.com/culture/art/art.htm

– 3 – « Lʼart haïtien : un aperçu historique » in « artistes haïtiens » catalogue APAM.